Laurine Delforge – l’Indoor est la plus belle période de l’année

La pause hivernale est arrivée dans la compétition outdoor, mais pour Laurine Delforge (29 ans) il n’est pas question de ne rien faire. La meilleure arbitre du monde se jette année après année avec beaucoup d’appétit sur le Hockey Indoor … en tant que joueuse. Après tout, c’est son truc d’être créative dans les petits espaces. Avec l’Antwerp, elle veut terminer dans le top 4 de la division d’honneur. Et du 24 au 26 janvier elle se battra avec les Indoor Red Panthers pour le maintien en EuroHockey Indoor Championship à Minsk (Biélorussie).

Depuis trois ans, Laurine Delforge défend les couleurs de White Star dans la compétition en salle, mais on peut à nouveau l’admirer dans le plongeon rouge et blanc du club de son cœur, Anvers. « Je prends le hockey en salle très au sérieux, mais dans le passé, cela n’a pas toujours été le cas à Anvers », déclare Delforge. « C’est pourquoi, il y a trois ans, j’ai choisi White Star, un club avec une plus grande culture intérieure. Entre-temps, l’importance du hockey en salle à Anvers s’est considérablement accrue et pour moi c’était une étape très logique pour revenir. Après tout, Anvers est un morceau de famille pour moi. »

« Ce serait bien de finir dans le top quatre avec l’Antwerp et de disputer les play-offs. Avec huit points sur douze, nous avons déjà bien commencé la compétition. Notre équipe indoor compte trois ou quatre jeunes talents, mais il y a aussi de la place pour l’expérience. Elodie Picard est sans aucun doute la meilleure gardienne. Et avec l’Ukrainienne Yana Vorushylo, nous avons dans nos rangs la meilleur buteuse de la World Indoor Cup 2018 à Berlin. Par rapport à il y a quelques années, la division d’honneur est devenue beaucoup plus compétitive. »

Delforge ne laisse planer aucun doute : chaque année, elle attend avec impatience ces deux mois de hockey en salle. « C’est certainement mon moment préféré de l’année « , dit-elle. « Le jeu dans le petit espace et la créativité : tout à fait mon truc ! Dans le hockey indoor il est impossible de se cacher, tout le monde est impliqué dans le jeu. J’aime vraiment ça. »

« Bien sûr, il est dommage que la période de préparation pour le hockey en salle soit très courte. En une semaine, on passe de l’extérieur à la salle.  C’est dommage, mais en même temps c’est compréhensible. La compétition outdoor reste plus importante et le calendrier est tout simplement surchargé. »

Le plus important : ne pas tomber malade à Minsk

Pour Delforge, remporter l’or aux Championnats d’Europe B en 2018 à Bruxelles est le meilleur moment de sa carrière indoor. « L’atmosphère à Uccle était géniale », dit Delforge. « Nous n’avons pas perdu un seul match. Nous nous sommes qualifiées pour la première division, je suis devenue la meilleure buteuse et la meilleure joueuse du tournoi : je ne pouvais pas rêver mieux. Grâce à ce titre à Uccle, les Indoor Red Panthers retrouveront bientôt parmi les meilleurs pays, lors des Championnats d’Europe à Minsk. Il y a quatre ans, les Championnats d’Europe s’étaient déjà déroulés dans la capitale biélorusse. Les Indoor Red Panthers y avaient terminé huitièmes et dernières et avaient été reléguées en deuxième division. Malgré cette dernière place, nous avions quand-même fait match nul contre des pays comme l’Autriche et l’Ukraine », explique Delforge. « Dans notre groupe actuel, il y a plus de qualité. Je suis convaincue que nous pouvons obtenir un bon résultat aux Championnats d’Europe. Nous nous entraînons avec l’équipe nationale depuis la mi-octobre. C’est absolument essentiel : en indoor, il faut beaucoup s’entraîner pour s’améliorer. »

A Minsk les Indoor Red Panthers (FIH 14) forment un groupe avec l’Allemagne (FIH 1), l’Ukraine (FIH 4) et la République tchèque (FIH 5). « Sur papier, on est effectivement face à une tâche très difficile, mais je crois fermement que nous avons des chances contre l’Ukraine et la République tchèque », poursuit Delforge. « Et une surprise contre l’Allemagne ? Nous devons rester réalistes, l’Allemagne est un vrai pays d’indoor, elles jouent deux ou trois niveaux plus haut. »

Delforge a tiré des leçons de son voyage à Minsk d’il y a quatre ans. « Nous n’en connaissons toujours pas la raison, mais toute l’équipe est tombée malade là-bas « , dit-elle. « Peut-être avons-nous mangé ou bu quelque chose d’avarié. Il s’agira donc de rester en bonne santé en Biélorussie. »

Mi-novembre, des changements étaient opérés au sein du staff des Indoor Red Panthers. Maxi Garetta (T1) et Louise Cavenaille (T2) sont maintenant à la barre. « Un beau duo », dit Delforge. « Maxi fait partie du staff de notre équipe indoor depuis pas mal de temps et je suis très heureuse que Louise ait fait le pas. En tant qu’ex Red Panther, elle a beaucoup d’expérience et connaît bien toutes les joueuses. »

Arbitre indoor ? Je n'en ai pas les qualités

Tout comme le jeu indoor, l’arbitrage de matchs en salle est également une spécialité distincte. « Dans le temps, pour aider la fédération, j’ai déjà arbitré certains matchs en salle. Mais je ne souhaite pas réitérer cela », rit Delforge. « Je n’aime pas ça et je n’ai pas les qualités pour ça. Bref : je ne me sens pas à l’aise. Encore plus qu’à l’extérieur, les situations du hockey indoor sont sujettes à interprétation. De plus, j’ai besoin de beaucoup courir en tant qu’arbitre et à cet égard, je peux davantage m’exprimer sur un terrain en plein air. »

« L’arbitrage de matchs de hockey en salle est en effet une compétence en soi et je la laisse à des personnes plus qualifiées que moi. »

J'aime relever des défis !

Juriste à plein temps, jouer en DH avec l’Antwerp en outdoor et en indoor, membre des Inoor Red Panthers et siffler au plus haut niveau international :  on se demande des fois comment Laurine Delforge arrive à combiner le tout. « La gestion du temps est importante », dit Delforge. « Parfois, je dois faire des choix difficiles, mais sur le plan sportif, l’arbitrage passe avant tout. Sans le soutien de mon employeur et de mon club, il me serait beaucoup plus difficile, voire impossible, de tout combiner. »

Avec la deuxième sason de la Pro League et les Jeux Olympiques de Tokyo en vue, Delforge est de nouveau confrontée à une année passionnante en tant qu’arbitre FIH. « En janvier, je n’ai pas été nommée pour les matches de la Pro League. Donc si je suis sélectionnée, je peux aller à Minsk avec les Indoor Panthers », dit-elle. « Plusieurs choses doivent encore être discutées, mais au mois de mai, je sifflerai en tous cas déjà deux matchs de Pro League en Grande-Bretagne et deux en Argentine. »

Delforge a déjà arbitré la finale des Championnats d’Europe, des Championnats du Monde et des Jeux Olympiques : à l’âge de 29 ans, elle a déjà tout atteint dans l’arbitrage. « C’est effectivement le cas sur le papier, mais tant que j’aime bien, je continuerai à être active. En fin de compte – même en arbitrage – on n’est aussi bon que son dernier match. Et en ce qui concerne une participation aux Jeux Olympiques, on ne s’habitue jamais au plus grand événement sportif au monde. En plus, ce sera mon tout premier voyage au Japon. C’est génial, non ? »

Delforge adore les défis. Et arbitrer une rencontre internationale masculine n’est pas encore sur son riche palmarès. « Il n’y a encore rien de concret, mais au sein de la FIH, il est question d’avoir des femmes arbitres dans les matches masculins et vice versa. Je me verrais bien arbitrer un Australie-Pays-Bas en hommes. Je n’ai pas peur des défis. »

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