mai 16, 2023

Alerte rouge sur la planète sport

Quand la violence sous toutes ses formes prend ses « quartiers » durablement dans les mondes des sports collectifs,
que la violence verbale devient physique, raciste ou encore « tribale »,
que la maltraitance intolérable des jeunes sportifs est un autre fléau cruellement mis en lumière,
que les arbitres sont parmi les premières victimes y compris de voies de fait intolérables (coups et menaces) alors que sans eux, « premiers supporters du match », pas de rencontre officielle possible,
que les joueurs eux-mêmes portent la main sur le directeur de jeu qui n’a que ses règles, ses cartons et son sifflet comme uniques parades,
que tout le monde s’y met, des pseudo supporters en passant par des parents partisans, des coaches ou entraîneurs qui sèment les ferments d’une attitude guerrière allant jusqu’à la culture de la « haine » de l’adversaire, et que les clubs et dirigeants ne savent plus faire entendre raison par le dialogue et même la sanction,
quand le racisme primaire devient une « arme » de déstabilisation de l’autre, dans notre Société sportive merveilleusement interculturelle et riche de ces différences,
quand « aller faire du sport » devient source de stress voire de crainte pour son intégrité physique ou morale,
en d’autres termes quand la Violence devient la NORME, c’est l’esprit du sport qui petit à petit disparaît,
et ces Valeurs de Respect, de Fair-Play, d’école de vie qui sont censées bâtir un socle comportemental pour chaque ancien sportif dans sa vie de tous les jours et toute sa vie, s’étiole avec des conséquences forcément sur le long terme mais malheureusement aussi sur l’hyper court terme.

QUAND LA VIOLENCE PROVOQUE LA CARENCE

Qu’on ne s’y trompe pas les effets se font sentir de manière flagrante dès aujourd’hui; perte de vocations pour celles et ceux qui se « verraient » bien arbitres, désaffections en cours de championnats ou à la saison suivante, de ceux qui malgré tout s’y étaient essayé et qui «se voyaient» bien officier de très longues années avec des séquelles immédiates telles annulations de matches, amendes pour les clubs, frustrations des joueurs privés de leurs terrains d’expression, pire des encadrements !

Mais aussi appauvrissement du volontariat, ces personnalités indispensables à la vie des cercles, clubs, associations ou encore fédérations, qui sont tour à tour officiels, chauffeurs, employés aux tâches qui forment toutes les facettes (on a dénombré plus de 80 « métiers » formant l’ordinaire d’un club !) de l’existence et de la croissance du club mais surtout des pratiquants jeunes et moins jeunes.

N’en jetons plus, la coupe est pleine ! Que faire, tout de suite et sur la durée !

NON ! Le monde du sport (collectif) refuse une bonne fois pour toutes ces déviances et leurs conséquences.
C’est là où réside fondamentalement ce cri d’alarme qui émane des fédérations de football, de football en salle, de hockey, de handball, de rugby, de volley-ball, de basket-ball soit presque 40% des sportifs/sportives affiliés en Fédération Wallonie-Bruxelles, fédérations réunies à l’initiative du Panathlon Wallonie-Bruxelles, association de référence pour ce qui a trait à la promotion et la défense des valeurs dans le sport, sous le regard attentif et participatif de l’ADEPS et de l’Association Interfédérale du Sport Francophone (AISF) en Fédération Wallonie-Bruxelles.

(RE)PRENDRE LE BON CHEMIN DU « STADE » TOUTES ET TOUS ENSEMBLE

Souvent cloisonné par type de sport, et n’ayant pas souvent le temps à consacrer aux problèmes des autres, la surprise des fédérations une fois réunie est (malheureusement) totale de constater que les mêmes causes qu’elles décèlent en leur sein, produisent de mêmes effets dévastateurs dans les autres Fédérations.
Le « décloisonnement » entre fédérations pour ces matières notamment doit être permanent ainsi que le partage de bonnes initiatives qui doit se propager simplement adaptées aux vocabulaires de chaque sport. Cette plateforme d’échange est en place ; vivement qu’elle grandisse !
Ensuite et Ensemble les Fédérations se doivent de produire des remèdes applicables immédiatement, forts de sens, portés d’une même voix (et 400.000 sportifs ça fait du bruit surtout s’ils sont accompagnés des vrais supporters !) et relayés massivement.
Ces remèdes commencent par ce cri d’alarme démontrant s’il le fallait que la Famille du Sport est une et unie.
Communication, (in)formation, partage de bonnes pratiques, éducation et (contraint et forcé) sanctions (y compris le renforcement clair de la protection juridique des arbitres lors d’agressions physiques) forment la chaîne « vertueuse » qui doit conduire à ce que le chemin vers le stade redevienne léger et constructif dans tous ses aspects et pour toutes et tous, des pratiquant.e.s aux dirigeant.e.s, des coaches aux parents supporters, des néo-volontaires aux arbitres.
Car, ne l’oublions pas : « le Fair-Play EST un sport »